lundi 20 avril 2015

Une photo, quelques mots (172è atelier d’écriture chez Bric à Book)



Mon texte :

Le train de banlieue se vide peu à peu. La nuit est tombée, la pluie dessine des myriades d'étincelles sur les vitres. Les passagers sont tous concentrés dans une quelconque occupation pour passer le temps au rythme du cheminement saccadé. Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui s'amusent à des jeux sur leur téléphone, et ceux qui lisent de plus en plus rares. 
Bonnet blanc et blanc bonnet, dans ce wagon ? Chacun est plongé dans une activité différente. Mais la jeune femme au bonnet éclatant semble hypnotisée par la blancheur de son livre. Elle a une posture sereine, contrairement à sa voisine, avachie. 
Le train de banlieue a stoppé devant la vitrine d'un magasin de chaussures, mais cet achalandage n'attire aucun regard ! 
Dans les transports en commun, on ne regarde pas autour de soi. Le monde extérieur n'existe plus. On ne regarde même plus en soi...

4 commentaires:

  1. Oui ... n'y aurait-il pas aussi de la peur maintenant, dans le fait de regarder les autres, et que ceux-ci le prennent mal ?
    Peut-être que bonnet pas blanc lit avec une liseuse ? Vrai, elle se tient moins bien ...

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    1. Vu la position des doigts, elle est en train d'écrire ou jouer... mais ce n'est pas là le plus important. Dans cette photo, c'est suggestif certes, je sens ces gens isolés. Ce n'est pas forcément triste...

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  2. Oui, je te suis complètement, on ne se regarde plus, on est centré sur soi soi soi et soi ... :-(

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