Igor Panich
à découvrir chez Lakévio
Mon texte :
Tout le monde avait prévu cet orage, sauf elles.
Elles étaient venues pour la fête annuelle, insouciantes et joyeuses.
Et soudain, l'averse avait trempé leur jolie robe d'été.
Elles s'étaient d'abord mises à l'abri sous un porche, mais la pluie persistait et il n'était pas question de manquer le bus du retour. Alors qu'elles s'élançaient pour braver les rafales de vent, une vielle dame insista pour leur donner son parapluie.
Reconnaissantes, les deux amies lui claquèrent un gros baiser sur chaque joue, ce qui fit très plaisir à cette généreuse inconnue.
Blotties tant bien que mal sous le petit parapluie, elles prirent la direction de la gare routière.
Au bout d'un moment, l'un d'elles préféra se déchausser à cause d'un début d'ampoules dues à la pluie. Elle trouva bien agréable de patauger dans les flaques tièdes de cette ondée estivale, alors son amie fit de même. Les passants, engoncés dans leur imperméables, les regardaient avec réprobation, mais elles n'en avaient cure. Toutefois, au bout d'un moment, elles trouvèrent que le chemin était bien long dans ces conditions, elles commençaient à frissonner dans leur tenue légère que le vent tentait de sécher. Elles n'avaient qu'une hâte : retrouver la maison, prendre un bain bien chaud, avaler une boisson brûlante. Ces images d'anticipation leur donnèrent l'ultime courage pour arriver à temps à la gare.
Le chauffeur ne cacha pas sa contrariété de voir ces écervelées s'affaler trempées sur "ses" fauteuils. Les 45 minutes de trajet permettraient à l'humidité de bien pénétrer dans le tissu des fauteuils... Pourquoi fallait-il que ça tombe sur lui ?
Joliment tourné ! j'aime beaucoup. Merci d'avoir participé, Eva.
RépondreSupprimerA la prochaine !
Merci à toi. A bientôt
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