mardi 26 janvier 2016

Défi 365 jours d’écriture # 26

essais2

défi proposé par le blog de girlkissedbyfire


Sujet du 26 Janvier : Dernière phrase d’un roman


Je suis en train de lire un roman de Nancy Huston "La virevolte" emprunté à la Médiathèque.
J'ai un peu de mal à entrer dans ce livre, mais j'ai décidé de m'accrocher et de le lire jusqu'au bout.
La dernière phrase du roman est la suivante : "Tout cela est à moi". C'est court et simple !

Mon texte :
Ce n'est qu'au troisième coup de sonnette que la porte s'ouvrit. La fausse Mme Giro posa un regard incrédule et peu amène sur Agathe.
- Bonjour, excusez-moi de vous déranger, mais j'aimerais que vous m'aidiez, commença Agathe.
- Vous êtes nouvelle, je suppose ? lança la femme avec un certain mépris.
- Heu, oui, je suis arrivée ce matin, répondit Agathe, et justement je ne comprends pas comment je suis arrivée ici et comment ça se fait que ma propre maison soit ici.
- C'est comme ça pour chacun de nous, coupa son interlocutrice.
- Qui ça, nous ?
- Vous, moi, tous les numéros qui vivent au Village, Numéro 9 !
- Mais pourquoi nous ? Pourquoi sommes-nous ici ? Pourquoi nous identifier par un numéro ? Pourquoi...
- Vous posez trop de questions, Numéro 9. Ici, on ne doit pas poser de questions.
- Mais vous êtes comme moi, vous n'êtes pas venue ici de votre plein gré, vous vous souvenez qui vous étiez avant...
- Avant quoi ?
- Avant d'être ici, s'impatienta Agathe. Vous viviez dans quelle ville ? Vous exerciez quel métier ?
- Je vous l'ai déjà dit, Numéro 9, vous posez trop de questions !
- Je ne m'appelle pas Numéro 9, je m'appelle Agathe.
- Vous vous appelez Numéro 9, c'est indiqué sur votre badge.

Dans un geste de colère, Agathe tenta d'arracher ce maudit badge, mais rien à faire, il était solidement arrimé à son vêtement. La femme émit un petit rire qui acheva de déstabiliser Agathe. Elle hésita un instant puis tourna les talons et s'éloigna d'un pas rapide. Elle eut le temps d'entendre la porte claquer mais ne se retourna pas.
Elle s'étonna de se retrouver rapidement chez elle, il lui semble qu'elle avait marché très vite sans réfléchir où ses pas la menaient.
Une fois dans son salon, elle se planta devant le miroir, se regarda, tâta son visage avec ses mains et dit d'un ton las mais déterminé : "Tout cela est à moi."

2 commentaires:

  1. On commence à s'attacher à ton héroïne...
    ¸¸.•*¨*• ☆

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    1. Merci Célestine ! tes mots me font extrêmement plaisir !

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