samedi 30 juin 2018

Une expression par jour # 181

L'expression du jour (à placer dans une phrase ou un petit texte) :


Un ballon d'essai
Un premier jet d'une chose rendue publique, l'annonce d'un projet afin de vérifier comment il sera accueilli par sa cible.

Origine :
Les aficionados du rubgy peu férus des choses de l'aéronautique pourraient imaginer que cette expression vient de leur sport préféré où, à l'aide d'un ballon à la forme bizarroïde, on marque des essais. Mais il n'en est rien !
Il nous faut en effet remonter au XVIIIe siècle pour trouver le sens propre de cette appellation, celui où l'on se sert d'un ballon destiné à « essayer » les conditions météorologiques.
Imaginez-vous en effet à côté des frères Montgolfier ou de Pilâtre de Rozier lorsque, un peu gonflés, ils voulaient effectuer une ascension avec leur engin volant.
Sachant que les conditions de vent au sol ne sont pas forcément les mêmes dès qu'on monte un peu en altitude, et afin de s'assurer qu'ils ne risquaient pas d'être entraînés trop loin une fois arrivés dans une couche de vent fort, ils lâchaient d'abord un petit ballon qui, en montant, leur indiquait s'ils pouvaient s'adonner sans risque à leur occupation. C'était ce ballon perdu qui s'appelait un ballon d'essai (pour rappel, c'est en 1766 qu'a été découvert l'hydrogène qui, en plus de l'air chaud, permettait aux ballons d'essai de monter en altitude alors que le premier vol humain avec une montgolfière date d'octobre 1783).
Il n'est pas certain que les Montgolfier ou Pilâtre de Rozier, les précurseurs du vol humain, utilisaient déjà des ballons d'essai, mais ils ont très vite été employés par les aérostiers qui ont suivi. Et il n'a pas fallu beaucoup de temps ensuite pour que l'expression passe dans le langage au figuré.
En effet, pour exemple, en 1807, sous la plume du sieur Armand-Gouffé, on trouve le texte suivant : « Lorsque je publiai le premier volume de mes Chansons, je voulus lui donner un titre qui annonçât en même temps mes inquiétudes et mes projets, et je l'intitulai Ballon d'Essai ; c'était, je crois, indiquer assez clairement que si cet essai n'était pas heureux, je m'en tiendrais là, de peur de m'exposer aux orages, si fréquents sur le Parnasse, surtout de nos jours. »
Il n'y a là aucun doute que l'expression est déjà bien employée dans son sens figuré actuel.


Ce matin, avec ma fille, je suis allée à l'atelier d'écriture car c'était le dernier de la saison. Nous n'avons pas écrit mais fait le bilan de l'année. Un des participants est venu avec son bébé de 6 mois, trop mignon !!!  Bon, venir à cet atelier était pour moi un ballon d'essai. Je n'y suis pas allée depuis des mois. L'animatrice m'a dit que je restais la bienvenue, ça m'a fait plaisir. Mais je ne pense pas y revenir l'an prochain dans la mesure où c'est une des activités proposées par l'association qui vient de me licencier. J'ai juste dit que j'étais dans une situation tout de même particulière. Je me demandais si mes compagnons étaient gênés de tout cela, sauf que je ne sais pas ce qu'ils savent... Ce que j'espère, c'est continuer un atelier d'écriture, peut-être en trouverais-je un autre ?

4 commentaires:

  1. aujourd'hui parution des participations à mon défi, de quoi monter au 7eme ciel. j'espère que tu trouveras un autre atelier d'écriture, et qu'il correspondra à tes attentes. tes compagnons n'ont peut être pas tous la connaissance de ta situation et de ses conséquences. bises.celine

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    1. Je vais pouvoir prendre le temps d'essayer de participer à tes défis, Céline. En effet, mes compagnons ne sont pas au courant pour la plupart, je ne mélange pas travail et loisirs. Dommage, j'aimais beaucoup le groupe. Bon lundi, bisous

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  2. J'espère que tu trouveras un nouvel atelier qui te convienne bien ... quel dommage !

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