lundi 14 janvier 2019

Conte du lundi # 135

Pour voir le texte de chacun d'après l'image ci-dessous, clic sur  Lakévio

mateo massagrande
 Matteo Massagrande

Nouvelle année, nouveau départ...
Aujourd'hui, on emménage !
La vieille commode a-t-elle tenu le coup ? Prendra-t-on le sofa de Tante Charlotte ?
L'armoire normande ne peut pas passer par l'escalier mais la fenêtre est grande...
Trier, garder, jeter...
Vous serez installés lundi !

Vous pouvez, bien sûr, traiter le sujet au propre : un véritable emménagement.
Mais vous pouvez aussi faire le tri au figuré : que jetez-vous, que gardez-vous de l'année passée, qu'espérez-vous obtenir de l'année nouvelle ?...
A vous de jouer !

Pour découvrir le texte de chaque participant :
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Mon texte :

Cela nous déchire le cœur mais nous devons dire adieu à ces murs.
Ces murs qui ont accueilli, abrité, protégé quatre générations de notre famille.
Ce vaste appartement autrefois meublé avec sobriété et décoré avec goût.
Aldo avait repeint les murs lorsque sa maman s'y installa pour y finir ses jours, accueillant 3 étudiants qui occupèrent les chambres des enfants devenus adultes.
Ces jeunes présences furent un joyeux réconfort malgré le chahut qui pouvait parfois survenir, mais au fil des années, ce furent des élèves respectueux qui se succédèrent. 
Après le départ d'Adela, il fallu se rendre à l'évidence : personne ne souhaitait, ne pouvait vivre dans ce logement. Le mobilier et les bibelots furent partagés, vendus. Les vêtements donnés. 
Toutefois, l'âme de la maison demeurait.
Elle caressait les murs nus, chatouillait le plafond, dansait dans les rayons du soleil qui s'invitait par les fenêtres dépouillées de rideaux.
Vous traverseriez les pièces que vous entendriez des murmures, des souffles, des soupirs. D'imperceptibles odeurs affleureraient à vos narines. Tous vos sens seraient titillés ; si vous fermez les yeux, vous verriez apparaître des ombres, des silhouettes, des présences réelles...
Sans avoir connu quiconque, vous les reconnaîtriez dans l'immédiat.
Une sorte de flash furtif. Puis tout le monde s'en va et seul le flot de lumière danse dans l'espace vide.
Le quartier est comme sinistré.
L’îlot tout entier avait été peu à peu expulsé et serait prochainement détruit.

10 commentaires:

  1. Texte magnifique, Eva. Comme il est juste ! Dans le silence des lieux, les yeux fermés, on sent en effet la présence des êtres aimés, on entend comme les échos lointains de la vie passée... Tu as su parfaitement le transcrire.
    Merci pour ton retour et pour le billet.
    Bonne semaine !

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  2. Oh ! contente de te retrouver sur cet exercice ! J'ai adoré ton "devoir" et j'adhère complètement à l'idée que nos murs restent imprégnés des moments que nous passons entre eux ! gros bisous Eva.

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  3. Une fin bien triste ... mais souvent réelle !

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  4. Oui, j'ai aussi connu de ces moments où l'on sait qu'on ne reviendra jamais plus dans une maison que l'on a aimée, et dont les murs nous parlent. Les souvenirs affluent et c'est si difficile !
    Bienvenue parmi les "élèves de Lakévio"

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    1. Un dur moment à passer jusqu'à trouver d'autres murs...

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  5. Je e sais pas si mon commentaire sera ou on publié
    Mes coordonnées restent lisibles, donc, ce doit être "râpé"
    Je reviendrai

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    1. Pas de souci, les commentaires sont modérés avec plus ou moins de rapidité. Merci Gwen, à bientôt

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