L'expression du jour (à placer dans une phrase ou un petit texte) :
Appeler un chat un chat
Appeler les choses par leur nom
Être franc et direct
Origine :
À notre époque où le politiquement correct outrancier impose des circonvolutions langagières parfois difficiles à comprendre, on a de plus en plus de mal à appeler un chat un chat.
Et, dans le cas de notre expression, ce serait pourtant nécessaire, voire indispensable, car, bien qu'on l'ait maintenant oublié, cette expression a son origine en-dessous de la ceinture.
En effet, ce qu'on appelle aujourd'hui argotiquement une chatte, s'appelait autrefois un chat au XVIIIe siècle, en désignant d'abord la toison pubienne au XVIIe, car il ne faut pas oublier que c'est un endroit qui, comme le félin, est velu et se laisse volontiers caresser, sans négliger la très probable influence de l'homonyme 'chas', comme celui de l'aiguille, qui désignait un trou ou une fente.
S'il a existé une vieille locution qui disait déjà "il entend chat sans qu'on dise minon" (il comprend chat sans qu'on dise minet), locution jouant volontairement sur le sens équivoque des deux désignations du petit félin, c'est Boileau qui a figé la forme actuelle dans un vers de sa première Satire "J'appelle un chat un chat et Rollet un fripon" (ce Rollet était un procureur véreux).
Aujourd'hui, ce pauvre Boileau serait bien triste de constater qu'on appelle une femme de ménage une technicienne de surface, un handicapé une personne à mobilité réduite, un noir un homme de couleur ou un imbécile un mal comprenant.
Aujourd'hui, j'ai déjeuné au restaurant avec une Amie, et pour ce qui fut de donner mon avis sur le repas, j'ai appelé un chat un chat : c'était délicieux !
Je suis bien d'accord avec "chat" !!!
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