dimanche 21 janvier 2018

Conte du lundi # 92

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paris annees 50
Paris, années 50


C'est une de ces journées de fin d'hiver où un soleil éclatant surgit soudain en fin d'après-midi.
Mademoiselle avait emmené Paul au Parc afin qu'"il prenne de l'exercice" comme dit sa maman à chaque fois. D'ordinaire, le dimanche, Paul se rend chez sa grand-mère paternel en compagnie de ses parents et Mademoiselle profite d'un jour de congé. Or, ce jour-là, il lui fut demandé de "sacrifier" son dimanche, les parents ayant une obligation. Mademoiselle ne pouvait pas refuser...
Paul fut plutôt sage pour une fois, il s'amusa avec d'autres petits garçons, prit son goûter sans rechigner et ne se salit pas trop. Mademoiselle était soulagée. Toutefois, Paul fit un caprice à quelques mètres de l'entrée du métro. Il déclara qu'il était fatigué, que ses jambes ne voulaient plus avancer et encore moins dévaler les centaines de marches pour atteindre le quai du métro. 
Mademoiselle déploya des trésors de patience et astuces afin de faire repartir l'enfant. La lumière allait baisser, le froid tomber et elle-même sentait la fatigue la gagner.
Elle aspirait à regagner l'appartement bien chaud en espérant que ses employeurs ne tarderaient pas à revenir à leur tour. Elle avait grand besoin d'un peu de repos.

12 commentaires:

  1. Après la guerre, on exploitait les employées de maison, je ne suis même pas sûre que ça n'existe pas encore.

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    1. Oh si, y'en a encore. On voit parfois des cas scandaleux avec des jeunes filles au pair par exemple !

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  2. un joli petit texte bien écrit et plaisant
    avec le sourire

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  3. pauvre Mademoiselle!
    et que devient un enfant comme petit Paul, voilà ce que je me demande, quelle sorte d'adulte devient-il?

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  4. Merci pour ce très beau texte, tranche de vie d'une "nounou"... Sacrifier son dimanche ? j'espère qu'elle aura deux jours pour rattraper. Elle a l'air de bien l'apprécier son petit Paul ; elle supporte ses caprices...

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    1. Oui, j'ai imaginé qu'elle aurait un jour de rattrapage ! Et que Paul gagnera en sagesse.

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  5. Ou l'exploitation des salariées, pas si salariées que ça !!!

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    1. Comme tu dis. Comme elles étaient nourries et logées, le salaire versé n'était pas élevé. Mais ces femmes avaient au moins un statut.

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  6. Pas drôle du tout les rôles de nounou ! céder parce que c'est comme ça et qu'on est employée..... pauvre mademoiselle ! gros bisous Eva !

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