dimanche 29 mai 2016

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Lia-Kloppel Amber - array
 Lia-Kloppel Amber 


La belle-sœur

Elle s'invita chez son frère, comme chaque année, profitant de leur agréable résidence secondaire qu'il possédait en Italie.
Jean-Baptiste est un garçon simple, généreux, très famille. Il a plaisir à recevoir des proches durant tout l'été, sa profession lui offrant une plage de deux mois de repos bien mérité.
Sa femme, Alicia, n'a jamais pu supporter sa belle-sœur, et il faut dire qu'à sa décharge, on peut la comprendre.
Charlène est toujours célibataire. Pourtant, c'est une jolie fille.
Alicia prétend que les hommes sont sensibles à la beauté de l'âme et que la sempiternelle moue de Charlène dessert son visage.
Personne ne peut nier que Charlène affiche très souvent cette moue peu séduisante.
Ce qui irrite également Alicia, c'est le rythme de vie de sa belle-sœur : cette dernière aime la nuit, se couche très tard et se lève à l'heure du déjeuner, si ce n'est plus tard encore.
Jean-Baptiste taquine sa femme : 
- L'avantage, c'est que nous pouvons prendre notre petit déjeuner en amoureux. Il n'y a pas que Charlène qui se lève tard, après tout, ce sont les vacances, et tout le monde profite de la fraîcheur dès la nuit tombée. Personne ne se couche tôt dans cette maison !
Ce jour-là, Alicia déclara que sa belle-sœur dépassait les bornes.
- Elle a daigné se lever à 15 h passées et a occupé la salle de bain durant 40 mn. Et quand j'ai voulu y aller pour me brosser les dents, elle y était retourné, sans fermer la porte, encore en peignoir. Si tu avais vu le regard qu'elle m'a lancé !
Jean-Baptiste n'aime pas les conflits, alors il propose à sa femme qu'ils passent tous les deux la soirée en ville.
- Nous mangerons au restaurant puis irons au cinéma, qu'en penses-tu ?
- Tu es adorable, mon chéri. Comment vas-tu annoncer ça à ta sœur ?
- T'en fais pas, je la connais depuis toujours, je sais comment m'y prendre.

40 minutes plus tard, jean-Baptiste rejoignait sa femme.
- Alors ? demanda-t-elle avec empressement.
- Elle était en train de grignoter à la cuisine. Si tu avais vu le regard qu'elle m'a lancé !
Alicia éclata de rire.
- Ah ! toi aussi ! 
Le fou-rire les gagna tous les deux, et leur fit grand bien.

8 commentaires:

  1. Excellent ! Tout était dans le regard...
    J'aime beaucoup l'histoire qu'il t'a inspirée. J'avoue ne pas avoir participé, j'ai vraiment manqué d'imagination. Bonne semaine.

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    1. Merci Tanette. pour toi, ça sera pour une prochaine fois, faut se faire plaisir et non s'obliger. Bonne semaine à toi aussi.

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  2. J'aime ta version très très réaliste !!!! c'est ce qu'on appelle "avoir le regard noir" :)
    Gros bisous Eva

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    1. Oui, c'est tout à fait ça, un regard noir ! Gros bisous Colette.

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  3. Au moins, ce regard noir aura provoqué un bon fou rire...et poussé les amoureux à s'accorder un plaisant moment à deux. Un peu gonflée, la fille : on comprend qu'elle soit toujours célibataire !

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  4. Mais aussi, pourquoi veut-elle se laver les dents à 15 heures ?
    Bien vu ton récit !

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    1. Ben, la salle de bain n'était pas libre. Elle devrait prévoir un autre point d'eau pour se les brosser, tiens !

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