Rester sur l'estomac
1. Être difficile à digérer
2. Être difficile à accepter, assimiler
Origine :
Tout le monde connaît, pour l'avoir expérimenté, le sens propre de cette expression, le premier proposé ici : après des libations trop copieuses ou après avoir avalé des mets un tantinet avariés, la digestion est très difficile et les sensations ressenties à hauteur de l'estomac sont désagréables.
La nourriture ou la boisson donne l'impression de rester sur l'estomac au lieu de, emportée par la gravité et les mécanismes digestifs usuels, suivre son chemin normal vers une inexorable expulsion, le sur accentuant l'idée de poids gênant au lieu d'un dans plus naturel (d'ailleurs, il existe aussi la version peser sur l'estomac).
C'est depuis le début du XIXe siècle qu'on trouve cette expression dans son sens premier, la forme avec peser, devenue un peu plus rare, datant elle du milieu du siècle précédent.
Mais, au figuré et depuis le XVIIe siècle, au dit aussi qu'on «digère» mal une déconvenue ou une mauvaise nouvelle lorsque celle-ci a autant de mal à être acceptée ou à «passer» que les aliments avariés ou en excès à passer vers les intestins.
Voilà comment, à partir d'une sensation physiologique désagréable, la signification initiale de l'expression est passée métaphoriquement à un sentiment pénible ; sans oublier qu'au XVe siècle, par extension, le mot estomac désignait aussi le cœur supposé être le siège des sentiments (ne dit-on pas qu'on est écœuré, lorsqu'on a envie de vomir ?).
Ce fut un dimanche tranquille, passé avec les enfants car ma fille ayant la grippe, pas de dimanche chez papa. J'ai cuisiné ce matin les jolis légumes ramenés de la ferme ; ils ne nous sont pas du tout restés sur l'estomac. Les choux-fleurs colorés sont des variétés agréables au goût et tout le monde connaît maintenant le fabuleux romanesco.
Avant cuisson...
Après cuisson (à la vapeur)
avec du poulet aux oignons
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