vendredi 25 novembre 2011

A.O.C.

Ce mystérieux sigle (enfin, pour moi, jusqu'à il n'y a pas si longtemps) signifie "Apéros d'Origines Contrôlées".
Eh bien non, ce n'est pas pour boire un coup avant de passer à table.
Il s'agit en fait d'une "manifestation culturelle participative", et celle-ci, c'est la 4ème de l'Egalité en Aquitaine.
Cette édition aura commencé dans notre ville sur le thème de l'engagement.
Deux classes de collégiens, une classe de Bordeaux et une classe de Mont de Marsan, nous ont offert des lectures théâtralisées de textes de deux engagés : A. de Sousa Mendès et Adolfo Kaminsky. Puis un débat s'est engagé. Il y avait beaucoup de jeunes dans la salle ainsi que diverses associations : le Mouvement de la Paix, le MRAP, La Ligue des Droits de l'Homme, les Arts du Sud, le RESF... Et surtout, il y avait ce vieux monsieur à la barbe blanche.

Ce n'est pas le Père Noël, c'est Adolfo Kaminsky. Et la tête qui est à gauche, c'est sa fille Sarah, en train elle aussi de dédicacer le livre qu'elle a écrit pour raconter le destin de son papa. Son papa, ce fut un résistant pendant la seconde guerre mondiale puis il s'est engagé vis à vis de toutes sortes de conflits (guerre d'Algérie, luttes révolutionnaires en Amérique du Sud, opposition aux dictatures en Espagne, en Grèce, au Portugal, etc, etc) et ceci uniquement par conviction humaniste. J'ai été touchée et impressionnée par ce monsieur humble mais très déterminé. Pour mieux le connaître, il faut lire le livre de sa fille "Adolfo Kaminsky une vie de faussaire".
Déterminé aussi Manuel Dias qui a publié à propos d'Aristides de Sousa Mendes.
Aristides de Sousa Mendes était Consul du Portugal au moment de la seconde guerre mondiale, et dès le début de la guerre, il en a pressenti l'ampleur et décidera de désobéir et ainsi , il a sauvé la vie de milliers de Juifs. En fait, c'est le procès Papon, en 1997, qui nous l'aura fait connaître.
Donc, voila, ce soir, des jeunes nous ont parlé de deux hommes qui auront mis leur vie en danger pour sauver des êtres humains : l'un est décédé en 1954 dans la misère pour avoir dit non, l'autre était avec nous ce soir pour témoigner et inciter les jeunes à s'indigner et s'engager au nom de l'humanité.

Pour clôre la soirée, Carlton Rara nous a offert un joyeux concert.
Ce n'est pas la 1ère fois que je rencontre un résistant, et je considère ces rencontres comme de véritables honneurs.
Le 16 octobre 2006, nous avions reçu ici Raymond et Lucie Aubrac. Malgré ses 94 ans, elle a parlé à près de 1700 lycéens ; j'ai eu la chance de pouvoir y assister, j'ai été frappée par sa détermination, son humilité, la force de son combat.
Il y a des rencontres qu'on n'oubliera jamais et qui vous font prendre conscience des choses essentielles de la vie.

4 commentaires:

  1. En ce moment nous devons tous RESISTER - apr ces périodes de crise. En plus, c'est plus facile car nous ne risquons pas notre vie alors autant le faire ... Résister par le rire certes, mais aussi par l'entraide et la solidarité. c'est important !
    J'ai fait ton tag aujourd'hui ici :
    http://maisondeliza.over-blog.fr/article-tagaplus-89479263.html

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  2. Kaminsky ..le grand peintre que j'adore ?

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  3. C'est essentiel de rencontrer ce genre de personnalité. Pour que le travail de mémoire puisse se faire, nous devons être à l'écoute, devenir un maillon de la chaine ...
    Bon We eva, un gros bisou @ tous,
    bea

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  4. Gérard, le grand peintre, c'est Kandisky qui est mort pendant la guerre (en 44), A. Kaminsky, lui, tu vois il est bien vivant ! C'est vrai que leurs noms sont proches !
    Oui, il faut continuer le devoir de mémoire, encore plus en ce moment ; merci mesdames pour votre soutien !
    Merci Liza pour le tag, j'y cours !!!

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