samedi 2 juin 2018

Une expression par jour # 153

L'expression du jour (à placer dans une phrase ou un petit texte) :
  
Point barre !
Marque la fin qu'on veut définitive d'une discussion ou d'une argumentation. Indique une décision irrévocable.

Origine :
Compte tenu du nombre d'hypothèses, les discussions restent ouvertes... En effet, à propos de son origine, il n'y a point de certitude. 
Lorsqu'en dactylographie (en tapant un texte sur votre clavier, donc), vous terminez une phrase, vous tapez généralement un point suivi d'une espace[1] avant de commencer la phrase suivante. Or, cette espace, s'obtient en utilisant la « barre » d'espace ; vous clôturez donc la phrase complètement à l'aide d'un « point barre ». Et c'était déjà vrai autrefois, avec les machines à écrire.
Il aurait été d'usage, principalement dans le milieu militaire, dans les télex (moyen de communication antédiluvien qui a suivi de peu les signaux de fumée et auquel a succédé le fac-similé (ou fax), lui-même en voie de disparition), de marquer la fin du texte par un « ./ », dit « point barre ». Ceci permettait un contrôle de l'authenticité du document, tout texte apparaissant éventuellement après cette marque étant un faux.
Cette ponctuation particulière aurait aussi été utilisée à la fin du texte de certains documents administratifs, également pour limiter les falsifications.
Enfin, au cours d'une promenade, à partir du point où l'on trouve une barrière en travers du chemin, on ne peut aller plus loin. C'est un exemple qui montre qu'il pourrait donc s'agir d'une métaphore indiquant une conversation qu'on ne peut pousser plus avant, «barrant» ainsi toute velléité de la continuer.
Quoi qu'il en soit, on peut parfaitement imaginer que ces marques de terminaison se sont répandues dans le langage courant pour marquer la fin définitive de quelque chose.
Cela dit, notre expression, qui est très récente puisqu'elle date de la fin du XXe siècle, en remplace maintenant une autre à peine plus ancienne « point à la ligne ! » également caractéristique de l'écriture ou de la dactylographie, à la fois moins répandue et moins péremptoire.

[1] Oui, chez les typographes, « espace » est au féminin. Cela vient des lamelles de plomb - lamelle étant bien un terme féminin - qui étaient autrefois utilisées en imprimerie pour séparer deux mots lorsque les textes étaient composés en juxtaposant des caractères en plomb. De nos jours, et dans le langage habituel, on admet aussi l'espace au masculin, puisque cette espace typographique est bien un espace entre deux mots.


Cet après-midi, j'ai vu deux expos. La première, ce sont les oeuvres des adhérents d'une association où sont inscrits de nombreuses personnes que je connais. J'ai aimé, et j'ai été émue par les panneaux consacrés à cet Ami décédé il y a quelques mois...


Puis quelques mètres plus loin, au musée avait lieu la remise des prix du salon de peinture et sculpture (amateurs). Là aussi, des amis participaient. Nous avons écouté le choix du jury, point barre. Après, j'ai déambulé pour découvrir les nombreux dessins, peintures et sculptures. J'ai notamment apprécié le choix du jury pour le 1er prix de sculpture, bravo Lore !!! Surtout que j'adore les Shadocks !


2 commentaires:

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