L'expression du jour (à placer dans une phrase ou un petit texte) :
Un âge canonique
1. L'âge requis pour exercer certaines fonctions ecclésiastiques. Un âge respectable.
2. Un âge (très) avancé.
Origine :
Normalement, un prêtre catholique fait vœu de célibat, et doit n'avoir avec autrui que des relations amicales et fraternelles. Mais hélas, le diable veille et les tentations existent, surtout lorsqu'une accorte bougresse passe à portée de soutane.
Et si Oscar Wilde a dit que le meilleur moyen de se débarrasser de la tentation, c'est d'y céder, ce n'est normalement pas le credo de nos hommes d'église.
C'est pourquoi, lorsqu'un curé souhaitait se faire aider à son presbytère par une personne de la gent féminine, celle-ci ne pouvait entrer à son service qu'une fois ses quarante ans révolus, un âge où ses charmes sont quelque peu fanés...
C'est le « droit canon », celui qui est conforme aux canons de l'Église[1], qui définissait cet âge minimum qui, quelle que soit la fonction exercée, suppose également une certaine responsabilité et maturité de la part de la personne choisie pour la fonction.
Par déformation, parce que le sens de canonique n'est souvent pas connu et parce que ce sont régulièrement des personnes âgées qui assistent le prêtre, la locution a également pris le deuxième sens indiqué.
[1] Pour rappel, ces « canons »-là n'ont rien de commun avec ceux de Navaronne.
Les canons sont ici les lois ecclésiastiques, les règles ou décrets des conciles en matière de foi et de discipline.
Mais plus généralement, les canons sont aussi des normes ou règles ; c'est ainsi qu'on parlera des « canons de la beauté ». Certains prétendent que c'est de cette dernière locution que découle l'adjectif canon pour désigner une personne attirante (« Elle est canon, la meuf ! J'la kiffe un max !»), mais ce n'est pas l'avis d'autres qui y voient plutôt l'effet choc de l'explosion liée au tir d'un boulet (à rapprocher de « c'est une bombe ! »).
S'il y a un personnage qui a un âge canonique, c'est bien Don Quichotte. Et aujourd'hui, avec les enfants, ce fut une journée avec le héros de Cervantes.
Il nous a fallu aller jusqu'à Pau pour assister aux deux séances.
En début d'aprem, nous avons vu le documentaire de 2002 "Lost in la Mancha" qui relate "les coulisses d'un film inachevé de Terry Gilliam intitulé "L'homme qui tua Don Quichotte" qui devait réunir Jean Rochefort dans le rôle principal, Johnny Depp en équivalent contemporain de Sancho Pança et Vanessa Paradis".
Nous avons adoré.
"L'homme qui tua Don Quichotte" a finalement été tourné cette année par Terry Gilliam. Il est dédié à Jean Rochefort... Je n'ai pas été totalement convaincue mais c'est un film dense, riche, avec de grands moments de poésie et qui dénonce férocement tout plein de choses, le genre de film à voir et revoir.
A voir un jour, donc !
RépondreSupprimerOui, surtout le documentaire qui permet de retrouver Jean Rochefort qui aurait été tellement parfait dans ce rôle. Mais des ennuis de santé (hernies discales) ne lui ont pas permis de continuer le tournage puisqu'il était la plupart du temps à cheval.
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