Être bon pour faire les corvées. Être destiné à être exploité.
Origine :
Qu'on puisse tailler un crayon, cela se comprend aisément.
Mais comment peut-on tailler un individu, quand bien même serait-ce pour qu'il porte un casque à pointe ?
Ceux qui n'ont pas trop joué à la bataille navale ou au morpion lors de leurs cours d'histoire de France, se rappellent probablement qu'il y a bien longtemps, au Moyen-Âge, la "taille" était un impôt que le serf devait à son seigneur. Le paysan était donc "taillable".
Mais ce même paysan devait également des journées de travail à son maître, la corvée. Il était donc aussi "corvéable".
Comme ces corvées et le montant de la taille dépendaient souvent du simple bon vouloir ou du bon plaisir du seigneur, le serf était purement et simplement à sa merci.
Et voilà comment avec trois éléments spécifiques d'une partie lointaine de notre histoire, nous obtenons une expression qui est encore utilisée de nos jours, alors qu'on n'utilise plus les deux adjectifs isolément ou dans une autre locution.
J'ai passé la matinée à répondre à de gentils messages suite à un vilain mail... Il serait temps que certaines personnes comprennent que je ne suis pas taillable et corvéable à merci. Ce qui m'a confortée, c'est que des "spécialistes" ont eu la même réaction que moi. Donc, j'ai encore toute ma tête, non mais !
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