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Une des maisons de Edward Hopper
Mon texte :
Le soleil d'hiver qui, avec sa douce violence, répand une lumière crue, lave la misérable grisaille de la Villa Hopper. Une plaque indique ce nom à droite du portail rouillé.
De hauts murs l'enserrent. Toutefois, en grimpant sur la colline aux coquelicots, nous pouvons l'apercevoir en grande partie.
Le vent râpeux écorche l'enduit qui s'émiette.
Plus personne ne vient ici depuis 8 ans.
Mais le jardin est toujours entretenu.
Raoul affirme voir certains vendredis deux jeunes femmes accoudées à la terrasse. Il les décrit avec précision, évoque de longues robes mousseuses, des étoles qui flottent au vent, des chevelures rousses. Raoul travaille dans un CAT, il adore lire et souvent, ce qu'il raconte n'est pas la réalité mais ce qu'il a tiré d'un livre. Nous aimons l'écouter.
Comment s'appellent ces deux femmes ?
- Jane (il prononce "djène") et Emily, répond-il sans hésiter. Elles m'ont invité mais je n'ose pas y aller. Je ne suis pas de ce monde et je n'ai pas de beaux habits (il prononce "bozabi"). J'aime cette villa moi et je suis sûr que j'irai un jour.
Heureux Raoul ! Il traverse l'espace, le temps sans souci. Son horizon est vaste, il est libre.
De hauts murs l'enserrent. Toutefois, en grimpant sur la colline aux coquelicots, nous pouvons l'apercevoir en grande partie.
Le vent râpeux écorche l'enduit qui s'émiette.
Plus personne ne vient ici depuis 8 ans.
Mais le jardin est toujours entretenu.
Raoul affirme voir certains vendredis deux jeunes femmes accoudées à la terrasse. Il les décrit avec précision, évoque de longues robes mousseuses, des étoles qui flottent au vent, des chevelures rousses. Raoul travaille dans un CAT, il adore lire et souvent, ce qu'il raconte n'est pas la réalité mais ce qu'il a tiré d'un livre. Nous aimons l'écouter.
Comment s'appellent ces deux femmes ?
- Jane (il prononce "djène") et Emily, répond-il sans hésiter. Elles m'ont invité mais je n'ose pas y aller. Je ne suis pas de ce monde et je n'ai pas de beaux habits (il prononce "bozabi"). J'aime cette villa moi et je suis sûr que j'irai un jour.
Heureux Raoul ! Il traverse l'espace, le temps sans souci. Son horizon est vaste, il est libre.
J'adore ce peintre, et ton histoire lui va tout à fait bien !
RépondreSupprimerJ'espère, du moins c'est ce que ça m'a inspiré sur le moment. Bisous
Supprimerles ambiances du texte et de l'image sont au diapason, c'est une belle fusion.
RépondreSupprimerOh ! merci Prudence !
SupprimerBelle version...on a envie de rêver..comme Raoul.
RépondreSupprimerRien ne nous en empêche !
SupprimerUne version très sensible
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé , mais je pense que tu aurais dû y aller , le mélange des genres est enrichissant parfois :)
Si Raoul y va, il aura quelque déconvenue, la villa a été détruite... mais il est bon de rêver.
SupprimerRaoul voit des choses que nous ne pouvons pas saisir. J'aime et je veux y croire !
RépondreSupprimerMoi aussi ! il a raison d'y rêver car c'est un lieu qui n'existe plus, mais il reste l'imagination !
Supprimerles soeurs Brönte... Cette maison évoque décidément bien des fantômes.
RépondreSupprimerBeaucoup d'entre nous y ont pensé...
SupprimerJ'adore ce peintre, c'est vrai que cette maison, aujourd'hui disparue, ne peut que nous inspirer.
RépondreSupprimerElle nous invite à tant de suppositions !
SupprimerCes femmes hurlent-elles dans le vent ? Si c'est e cas, j'aimerai me joindre à Raoul pour les rencontrer un vendredi...
RépondreSupprimerNon, elles ne hurlent pas, elles regardent la mer au loin, elles chantonnent et le vent disperse leur mélodie...
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