Une image, une histoire chez Lakevio

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 tableau de Pauline Palmer...

Mon texte :

J'aimais bien réclamer à ma grand-mère des histoires de quand elle était petite.

Dans le couloir de son entrée, il y a cette peinture accrochée au mur et je lui demande si c'est elle qui caresse le chien.

Non, ce n'est pas elle, ce n'est pas sa famille ; elle a acheté ce tableau parce qu'il lui rappelait sa petite enfance.

Elle habitait à la campagne, et l'été les travaux des champs étaient nombreux. Tout le monde œuvrait du lever au coucher de soleil. Même le dimanche.

Même le dimanche ?

Oui, le blé à faucher, le foin à ramasser, les légumes à récolter, ça n'attend pas.

Toutefois, le dimanche matin, on se lève tôt pour faire la toilette, s'habiller chic, aller à la messe.

Grand-mère a toujours eu des vêtements du dimanche blancs : robe,  chaussettes, gants.

Des gants en pleine chaleur ?

Oui, il fallait porter des gants pour aller à l'église. Et toujours un chapeau.

Qui aurait pensé que cette famille élégante était une bande de paysans ?

Grand-mère se souvient des sourires ironiques, des regards méprisants.

Elle me rappelle que les "paysans" comme ces gens disaient, sont ceux qui les nourrissent. Que mangeraient ces commerçants et ces notables sans eux ?

Je lui demande si sa maison était comme celle dessinée.

Non, cette maison ressemble à celle de la fille du docteur avec qui elle était amie. Un jour, elle fut invitée à l'anniversaire qui avait lieu le 21 juin. C'est pourquoi elle s'appelait Jeanne.

Alors, elle s'est habillée tout en blanc et elle a constaté que les notables vivaient chaque jour comme un dimanche ! Elle pensa qu'ils devaient bien s'ennuyer !