mardi 13 novembre 2012

Un dimanche musical

Dimanche, nous étions dans cette belle salle de spectacle pour un concert organisé au profit de l'UNICEF,
l'Atrium, à Dax.
En attendant l'arrivée du public, j'ai pris plaisir à déambuler dans la salle vide, les coulisses, la scène...
En voyant tous ces beaux instruments, vous aurez deviné qu'il s'agit d'un spectacle qui nous mène en Amérique du Sud.
flûtes de Pan, Kena, bombo, charangos...


J'adore aller dans les coulisses, l'ambiance est particulière, je m'y sens toujours bien...

Là, nous sommes sous la scène !
L'important est de respecter les consignes, être vigilants et discrets...

Je regarde la salle depuis la scène...
... et la scène depuis le haut de la salle...
Dans le Hall d'accueil, une affiche me saute aux yeux : ma chanteuse grecque préférée va passer à Dax le mois prochain, JE DOIS Y ALLER. J'ai été à nombre de ses concerts lorsque je vivais à Paris, je ne les manquais jamais, mais ça fait 20 ans que j'ai quitté Paris !!!
Je vous parle là d'Angélique Ionatos qui tourne en ce moment avec une autre artiste, Keterina Fotinaki, et leur spectacle se nomme "Anatoli" ; en grec, ça désigne le moment où le soleil se lève.
Prometteur n'est-ce pas ?
Bon, en attendant, nous voilà embarqués en Amérique du Sud avec le groupe "Ucayali".
Ucayali, c'est le nom d'une région du Pérou.
Je vous ai déjà parlé 2 fois de ce trio de musiciens-chanteurs car nous les avons écouté cet été et puis le mois dernier. Là, pour la circonstance, ils étaient 4,avec  un contrebassiste.


Mais le spectacle a débuté avec la formation vocale "Au Coeur des Dames", 7 voix magnifiques qui ont chanté dans diverses langues et divers genres ; puis elles feront 3 morceaux avec Ucayali.


La caractéristique d'Ucayali est d'interpréter des poètes d'Amérique Latine comme Vileta Para, Victor Jara, Patricio Mans et bien d'autres. Les deux plus anciens ont voyagé, vécu en Amérique Latine. C'est pourquoi "ils chantent la joie de vivre, la douleur, la tristesse, l'amour, la colère version Pérou, Équateur, Argentine, Guatemala, Chili et Bolivie (où ils se produisent régulièrement) tout en rendant un bel hommage aux hommes assassinés sous les dictatures".


Tous les trois jouent une foule d'instruments authentiques, à cordes, à vent, à percussion : « Nos chansons disent l'utopie, la liberté, la saveur du partage… »

Comme d'habitude, mes photos de scène ne sont pas terribles, mais celles de Clara sont plutôt marrantes,  non ?




Pour avoir une idée de ces belles musiques, vous pouvez écouter des morceaux d'Angélique Ionatos et d'Ucayali sur YouTube, vous m'en direz des nouvelles !

8 commentaires:

  1. beaucoup de fils électriques doivent courir en dessous ... et j'aime bien aussi les photos bougées ...

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    1. Oui, y'a des câbles partout !
      Merci pour Clara et ses photos "bougées".

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  2. J'imagine combien vous vous êtes régalées Clara et toi !!! mais tu ne t'ai pas faite chasser des coulisses ?? j'irai sur youtube écouter, merci !
    De l'amour dans la maison......il n'y en a jamais assez !!! bisous

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    1. J'y étais au bon moment : après la répétition et avant l'arrivée des techniciens. Et puis je sais être discrète, voire invisible ! Bisous.

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  3. Tu ne le regretteras pas je suis allé l'applaudir il y a quelques années Angélique Ionatos je l'adore.. écoute sa chanson "le clown "

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    1. Pas de risque, depuis le temps que je la connais et l'apprécie, je l'ai découverte en 84, oui au siècle dernier... Il y a quelques mois, dans une interview, elle disait entre autre : "n’oubliez pas la part de rêve, ce qui fait de nous des êtres humains [...]On baigne dans de fausses valeurs. Nos besoins nous sont dictés. Mieux vaut vivre avec peu et ouvrir les yeux comme les enfants. Yannis Ritsos disait que la jeunesse, c’est se lever, voir cet arbre qui est dans notre rue depuis toujours et s’en étonner. C’est ça, la jeunesse : ne pas s’habituer, ni à la beauté du monde, ni à l’injustice. C’est un éveil. Le rôle des artistes, c’est, à travers la beauté mais aussi la lucidité, de redonner de l’espoir. En tout cas, en Grèce où les suicides se multiplient, où les gens sont dans un état effroyable de désespoir, il faut redonner de la dignité, redonner l’envie de rêver et de résister... J'ai vécues [les manifestations à Athènes] avec, à la fois, beaucoup d’espoir et de désespoir. Quand j’ai vu des gens comme Mikis Theodorakis et Manolis Glezos se faire gazer par les gendarmes, j’ai eu envie de mourir. On a envoyé des gaz lacrymogènes sur ces deux vieux résistants qui étaient descendus dans la rue pour soutenir les Grecs … J’ai eu tellement honte. Quand je vois le parti néo-nazi, ce ramassis de voyous démagogues, populistes et xénophobes, récolter tant de voix, j’ai honte qu’ils soient grecs. J’ai honte que, dans un pays qui a inventé le mot « philoxenia », qui signifie l’hospitalité, on en soit là [...] Je suis arrivée à une période de ma vie où la transmission est importante. Je suis de plus en plus libre. Ce n’est pas maintenant que je vais commencer à faire des compromis. La transmission devient très importante : je vais dans des classes, je rencontre des adolescents, je parle, je parle beaucoup, pas que de la musique, … C’est très important que les artistes s’engagent dans ce qu’on appelle en grec « politismos », qui signifie la civilisation, plus que la culture. En tant qu’êtres civilisés, que faisons-nous pour les enfants, pour l’avenir ? Comme je pense que tout doit passer par l’éducation, le rôle des artistes est peut-être là [...]Moi, je suis une enfant de la diaspora. J’ai plus vécu à l’étranger qu’en Grèce, que j’ai quittée à quatorze ans. Culturellement, je me sens autant française que grecque. Dans mon cœur, je suis à 100% grecque [...]je crois en l’être humain. J’ai foi en l’être humain. Sans cette foi, je cesserais de vivre [...] « Chacun ses armes » disait Elytis. Moi, mon arme, c’est mon chant, c’est la musique et ce sont les choix que je fais dans l’art que je pratique. Ce sont mes armes et je me battrai jusqu’à ce que je meure."
      Propos recueillis par François Mauger

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  4. Je ne connais pas Angelique mais ce qu'elle dit est tres juste, je vais m'interesser a sa musique...
    Bises d'Athenes

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  5. Elle a quitté le pays en 69 (comme ma famille) et il semblerait qu'elle ne soit pas très connue en Grèce, et même parfois peu appréciée... par ignorance de son parcours !

    Il y a un bel article dans le lien suivant : http://www.lestroiscoups.com/article-et-les-reves-prendront-leur-revanche-avec-angelique-ionatos-theatre-de-la-passerelle-a-limoges-annon-110182068.html

    Et aussi :« La poésie est une arme chargée de futur ». Aussi Angélique Ionatos convoque-t-elle dans chacun de ses récitals la puissance des mots d’auteurs, poètes grecs aux noms évocateurs : Odyseas Elytis, Yannis Ritsos… et bien d’autres encore : Nazim Hikmet, Pablo Neruda… Sa musique, toute entière au service du verbe, révèle aussi la virtuosité d’une guitariste hors pair, remarquable chanteuse de surcroît. Artistes exilée, c'est ici, dans son pays d'accueil, qu'elle retrouve la beauté de sa langue maternelle et de la culture grecque. Face à la crise qui touche de plein fouet son pays d’origine, Angélique Ionatos veut hisser haut le drapeau de l’espoir à travers ce projet de création artistique ambitieux, réconciliant dans un même chant les paroles poétiques, et politiques…

    « Aujourd’hui les grecs sont humiliés. Notre monde sent le sang et le pétrole. Parfois je me sens découragée, impuissante face à tant de malheur. Parfois j’ai envie de me taire. Alors je lis mes poètes. Et l’espoir revient, comme « un chant de maquisard dans la forêt des aromates ». Ce cri et cet espoir vont habiter aujourd’hui mon propre chant. » Angélique Ionatos

    Merci Mary, belle journée à toi. Bises

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