A l'instar de ses coéquipiers, Jonathan Lupinelli a repris des couleurs dans le jeu. PHOTO LOÏC DEQUIER
D'autant que le violoniste jaune et noir n'était pas habitué à évoluer de façon aussi régulière à ce poste de latéral droit qui oblige à de nombreuses courses, d'incessants allers-retours propices à décrasser le moteur. « C'est un poste exigeant, avoue le joueur montois, surtout au plan physique. Mais au fil des rencontres, je suis monté en puissance. À ce poste là, c'est l'enchaînement des rencontres qui me permettra de m'y adapter réellement ». À l'instar de ses coéquipiers, Jonathan Lupinelli est désormais dans le bon tempo. « Depuis deux ou trois matchs, il est mieux, confirme le coach, quand l'équipe s'est remise à bien jouer ».
Jonathan Lupinelli peut enfin exposer ses arguments techniques : « J'aime quand on pratique du beau jeu, ça correspond plus à mon profil de joueur. Cependant, comme je le répète, rien n'est possible si je ne suis pas au point sur le plan physique ». Encore perfectible dans le couloir, l'ancien pensionnaire du Centre de formation des Girondins où il évoluait soit dans l'axe central, soit en milieu défensif, éprouve ce besoin de faire circuler le ballon. Un réflexe naturel qui le contraint à se faire violence dans les duels.
Muscler les duels
Le manque d'agressivité fait parfois défaut au jeune Montois, ce qui irrite de temps à autre son coach. « C'est dans les duels que Jonathan doit encore s'améliorer. Je sais qu'il est capable de le faire ».
Sur les terrains comme à la ville, le sieur Lupinelli passe pour un gentil garçon. Trop peut-être à ce niveau de compétition. Le latéral stadiste en est manifestement bien conscient. « Je ne sais pas si je suis trop gentil. En revanche, je me repose assez facilement sur mes qualités techniques. Il faut par conséquent que j'arrive à travailler dans ce domaine pour devenir plus performant ». Le Montois est finalement à l'image du reste de l'équipe, c'est-à-dire très porté sur le jeu.
Une envie de se faire plaisir qui ne saurait occulter la dure réalité des tâches proprement défensives. Comme le martèle bien souvent Bruno Scipion : « Nous devons commencer par ne pas prendre de buts ». Un message à méditer avant la venue des dauphins tarbais. Et pour Jonathan Lupinelli, la ferme intention de se payer la peau de l'ours.
Bertrand Lucq (Journal Sud Ouest du 22 octobre 2011)
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