© Arthur Humeau
Mon texte :
Métro, boulot, dodo... Métro, boulot, dodo...
J'entendais cette rengaine chez mes parents.
Maintenant, elle est dans mon crâne.
J'ai 22 ans et déjà, mon front se ride.
Il se ride à cause du bruit que je tente d'étouffer en écoutant Schubert.
Il se ride à cause des odeurs et des bousculades, à cause de la tension dans tous ces corps résignés.
Il se ride en voyant ces mines grises, ces uniformes, cette tristesse.
J'ai 22 ans, j'ai fini mes études et j'ai un bon job.
Pour me rendre à ce bon job, je dois prendre chaque matin le métro.
Peu à peu, mon sommeil se dégrade.
Je crois que je n'aime pas ma vie...
Dodo, boulot, métro, voilà la bonne chronologie.
Ai-je le choix ?
Les petites notes de Schubert me chuchotent que... oui !
A quoi bon cette vie ?
Ce matin, j'ai pris une décision.
Le métro restait bloqué, on ne savait pas pourquoi.
Je voyais le temps s'écouler.
J'allais être en retard.
Ca ne m'était encore jamais arrivé.
Le temps passait, passait, personne ne bougeait.
Alors j'ai décidé : si à 7h05 on n'est pas reparti, je descends.
Et après ?
Je vais reprendre mes études.
Je vais aller à fond dans la musique.
Mon professeur du Conservatoire me l'avait dit, "vous êtes fait pour la musique".
7h03... 7h04...
Mince, la sonnerie du métro retentit !
Je descends, je n'attendrai pas 7h05 !
On peut le comprendre aisément ... et il faut oser le faire!
RépondreSupprimerN'est-ce pas
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