Mon texte :
Aujourd'hui, son homme doit rentrer au port.
Elle l'attend depuis si longtemps.
Elle sait qu'il ne descendra pas du bateau le jour-même.
Il lui faudra encore patienter alors qu'il sera là, à quelques mètres.
Comme chaque fois, elle se rend en haut de la falaise et elle scrute l'horizon.
Soudain, elle le voit.
Elle avait un beau spectacle depuis quelques heures : la mer qui effectuait sa danse habituelle, les promeneurs, peu nombreux, sur le sable humide, la farandole sans relâche des nuages à cause du vent.
Elle avait resserré par trois fois son grand foulard, le vent lui fait mal aux oreilles.
La lumière lui sembla plus vive au moment où le bateau déboucha, là-bas, au fond.
Son cœur s'était mis à battre la chamade. Enfin, il arrivait.
Le bateau avançait si lentement, si lourdement, que ça lui faisait mal.
Même les vagues semblaient rouler au ralenti.
Elle eut envie de pleurer.
Autour d'elle, les gens se plaignent que le temps file trop vite. Pour elle, c'est tout le contraire.
La solitude lui tricote une lenteur exaspérante.
La fin de l'ouvrage est pire que tout.
Pas de fausse maille, espère-t-elle, pas de fausse maille...
Aujourd'hui, son homme doit rentrer au port.
Elle l'attend depuis si longtemps.
Elle sait qu'il ne descendra pas du bateau le jour-même.
Il lui faudra encore patienter alors qu'il sera là, à quelques mètres.
Comme chaque fois, elle se rend en haut de la falaise et elle scrute l'horizon.
Soudain, elle le voit.
Elle avait un beau spectacle depuis quelques heures : la mer qui effectuait sa danse habituelle, les promeneurs, peu nombreux, sur le sable humide, la farandole sans relâche des nuages à cause du vent.
Elle avait resserré par trois fois son grand foulard, le vent lui fait mal aux oreilles.
La lumière lui sembla plus vive au moment où le bateau déboucha, là-bas, au fond.
Son cœur s'était mis à battre la chamade. Enfin, il arrivait.
Le bateau avançait si lentement, si lourdement, que ça lui faisait mal.
Même les vagues semblaient rouler au ralenti.
Elle eut envie de pleurer.
Autour d'elle, les gens se plaignent que le temps file trop vite. Pour elle, c'est tout le contraire.
La solitude lui tricote une lenteur exaspérante.
La fin de l'ouvrage est pire que tout.
Pas de fausse maille, espère-t-elle, pas de fausse maille...
Un très beau texte. On se rend compte de tout le poids de la solitude....
RépondreSupprimerBelle journée à toi.
Merci Tanette. Belle journée à toi aussi
SupprimerJ'aime ! il m'a semblé attendre avec elle ! gros bisous Eva !
RépondreSupprimerOh ! merci Colette. Gros bisous
SupprimerPetites cruautés de la vie, qui permettent peut-être d'apprécier les jolis moments, comme celui où elle va enfin avoir son homme dans les bras ?
RépondreSupprimerPeut-être pas une cruauté de la vie, mais un rythme de vie au fil des présences et absences de l'autre. Pas facile de vivre ainsi...
SupprimerLa douleur de l'attente! Vivement la chaleur des retrouvailles!
RépondreSupprimerLes retrouvailles font oublier la douleur de l'attente.
SupprimerUne jolie métaphore sur le temps qui file et sur le tricot ... très belle image oui ! :)
RépondreSupprimerMerci Leiloona.
Supprimerjoli, très joli!!!
RépondreSupprimervoilà un autre point de vue :-)
Merci Adrienne. Ton texte n'est pas très joyeux...
SupprimerTrès beau texte et comme les autres, j'aime cette métaphore du tricot et du temps qui s'écoule parfois si lentement.
RépondreSupprimerMerci Albertine
SupprimerMagnifiques, ces trois dernières lignes!
RépondreSupprimerEn effet, on attend avec ton personnage, tout est très bien rendu.
Merci Sarah
SupprimerLe temps se déroule de façon inversement proportionnelle au plaisir que l'on ressent. Plus on a de plaisir, plus il passe vite et plus on s'ennuie, plus il s'allonge. Dommage que ça ne soit pas l'inverse.
RépondreSupprimerEh oui... Merci de ta visite
SupprimerLa vie c'est une maille à l'endroit, une maille à l'envers. Tâchons de ne pas sauter de mailles.
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