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L'image à partir de laquelle on écrira : une photographie de © Vincent Héquet
L'image à partir de laquelle on écrira : une photographie de © Vincent Héquet
Mon texte :
L'atelier a fermé.
Le silence flotte dans les grandes pièces désertées.
Désertées ?
Non, pas toujours.
Comment est-elle entrée ?
Les portes sont bien verrouillées et les fenêtres n'ont pas été forcées, les toiles d'araignées en témoignent.
Le sol est jonché de quelques détritus.
Personne n'est venu faire le ménage, même pour les fois où des visites ont eu lieu.
Mais elle, elle est entrée.
Elle a traversé l'espace tel un souffle vif et blafard.
Ses pieds effleuraient le ciment et ses voiles frôlaient les briquettes du mur.
Les colonnes sombres découpent les distances immobiles.
Elles ont enfermé en leur sein les rires et les mille bruits des ouvriers et des machines.
Elle, elle virevolte lentement, elle est un soupir nostalgique et craintif.
L'atelier a fermé dans la colère et le désarroi.
Ce fut brusque et indécent.
Les affaires marchaient bien.
Les petites mains dansaient le travail, les regards brillaient, fiers.
Puis ce fut le désespoir, les larmes, l'arrêt.
L'atelier a fermé, les compteurs se taisent, les fenêtres larmoient.
L'avenir n'a peut-être pas encore dit son dernier mot...
Le fantôme de l'usine ....
RépondreSupprimerVoilà !
SupprimerJe ne crois pas non plus que l'atelier ait dit son dernier mot ! :)
RépondreSupprimerSûr, il va revivre !
SupprimerJ'aime l'atmosphère ainsi créé... et cette phrase "elle est un soupir nostalgique et craintif" est superbe.
RépondreSupprimerMerci Sabine.
SupprimerJ'aime beaucoup l'âme qui habite cet atelier, cette amertume qui habite ce lieu. Effectivement je pense qu'il n'a pas dit son dernier mot.
RépondreSupprimerIl revivra !
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