vendredi 6 juillet 2018

Une expression par jour # 187

L'expression du jour (à placer dans une phrase ou un petit texte) :

Le denier de la veuve
1. L'obole donnée par un pauvre
2. Les maigres ressources d'un pauvre

Origine :
Le mot denier nous vient du latin denarius qui désignait une «pièce d'argent valant dix as». S'appliquant à une monnaie française précise au XIe siècle, il a ensuite servi à nommer des monnaies de valeurs diverses, et ce jusqu'au XIXe siècle. À partir du XIIe siècle, au pluriel, il désignait « une somme d'argent » de valeur indéterminée.
Ce mot a également d'autres acceptions en liaison avec les textiles ou la finance.
Quant à la veuve, elle nous vient, vers la fin du XVIIe siècle, d'un texte des Évangiles, qu'on trouve aussi bien chez Marc que chez Luc :
« Jésus était assis face au Trésor, il regardait la foule mettre de la petite monnaie dans le Trésor, et beaucoup de riches en mettaient abondamment. Survint une pauvre veuve qui y mit deux piécettes, soit un quart d'as. Alors il appela ses disciples et leur dit : "En vérité, je vous le dis, cette pauvre veuve a mis plus que tous ceux qui ont mis dans le Trésor. Car tous ceux-là ont mis de leur superflu mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre." »
Voilà qui explique l'origine du premier sens de l'expression.
Puis, cette signification a glissé de ce qu'offre le pauvre vers ce qu'il possède, c'est-à-dire pas grand-chose.
Il ne faut pas confondre notre locution avec le denier de Saint-Pierre ou le denier du culte (anciennement denier du clergé) qui sont des contributions volontaires offertes par les catholiques à la papauté ou à la paroisse, respectivement. Si le premier aide les finances du Vatican, le second sert normalement à payer les prêtres, ainsi que les laïcs travaillant pour l'Église.

Ce matin, comme le ciel était couvert, j'en ai profité pour aller faire de la cueillette aux jardins de l'ESAT. Après avoir trouvé une bonne livre de haricots verts, quantité de courgettes, quelques aubergines et des betteraves, je me suis dirigée vers les framboisiers. Après avoir vécu ces derniers mois avec l'équivalent du denier de la veuve, même si je fais encore très attention, je peux me permettre de dépenser un peu plus. Mais à peine avais-je commencé à cueillir des framboises qu'une averse a surgi. Elle n'a pas duré et j'ai pu apercevoir un arc en ciel qui sera fugace.


Mais peu après, la pluie est revenue et j'ai dû attendre qu'elle se calme pour rentrer à la maison. Nous allons nous régaler !




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