vendredi 7 décembre 2018

Une expression par jour # 341

L'expression du jour (à placer dans une phrase ou un petit texte) :


Comme les (deux) doigts de la main
Se dit de deux personnes unies, inséparables


En fin de journée, à la librairie, il y avait une fois encore, pour notre plus grand bonheur, une lecture qui débute ainsi :

"Ayant mûrement réfléchi ayant pris votre courage à deux mains vous vous décidez à aller trouver votre chef de service pour lui demander une augmentation vous allez donc trouver votre chef de service disons pour simplifier car il faut toujours simplifier qu'il s'appelle monsieur Xavier c'est-à-dire monsieur ou plutôt Mr X donc vous allez trouver Mr X là de deux choses l'une ou bien Mr X est dans son bureau ou bien Mr X n'est pas dans son bureau."

Ce texte, sans ponctuation (moi, j'en utilise) est de Georges Pérec, un de mes auteurs préférés que j'ai d'abord découvert au lycée grâce à notre prof de français en 1ère puis je l'ai écouté via l'Oulipo dans l'émission "Des papous dans la tête" que je ne manquais jamais d'écouter chaque dimanche lorsque j'étais étudiante.
Revenons à notre demande d'augmentation ; elle ne comprend donc qu'une seule phrase qui s'étale sur 80 pages ! Ne croyez pas que cet organigramme (voir ci-dessous) est barbant, bien au contraire, c'est amusant et très astucieux. Au fil de l'énoncé, on fait connaissance de plusieurs personnages : Mr X, Mlle Y, Mr Z, Mr W... et  "le tour des différents services dont l'ensemble constitue tout où partie de l'organisation qui (l') emploie" (notre narrateur). Attention à la question T60, aux arêtes de poisson ou œufs de la cantine, à la rougeole, etc...
Bravo à Jacques qui a su lire ce texte avec talent. Son épouse était là bien entendu car ils sont comme les deux doigts de la main, et aussi des amis proches et puis les fidèles de la librairie. Les absents auront eu tort !!!

(clic dessus pour l'agrandir) 

2 commentaires:

  1. En général, je n'aime pas du tout les textes sans ponctuation ...
    Je me souviens d'une vingtaine de pages ainsi, dans Belle du Seigneur, et j'avoue avoir sauté quelques pages ... surtout que le texte sautait du coq à l'âne ...
    Lu par une autre personne, ce type de texte a certainement un autre rythme !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le lecteur a sans doute "annoté" ses moments de respiration ! parce que tenir en apnée sur 80 pages...

      Supprimer

Merci de votre passage. Votre message sera validé par le modérateur.