Une belle romaine qui...

...  fait remonter un flot de souvenirs. Oui, cette simple feuille de salade, de la romaine, bien craquante et tellement rafraîchissante, me rappelle que, lorsque j'étais petite, nous étions une famille très salade (verte).
Pour commencer, nous allions régulièrement récolter des salades sauvages dans la garrigue, dans les vignes, dans la campagne du Languedoc : doucette (mâche sauvage), pissenlit, roquette, chénopode bon henri, pourpier... Nous les enfants, nous attendions la saison de la romaine avec impatience car cette salade, nous ne la mangions pas comme les autres : chacun recevait son lot de feuilles entières, sa part de vinaigrette dans un coin de l'assiette inclinée grâce à la petite cuillère glissée dessous. Nous prenions une feuille à la main, trempions le bout dans la sauce et croquions. Comme je n'ai jamais supporté le vinaigre, j'avais juste de l'huile d'olive nature, et pour les autres salades, j'étais servie la 1ère avant que ma mère ne tourne la salade dans le saladier pour bien l'imprégner de vinaigrette. Nous avions des parents qui avaient l'intelligence de nous servir uniquement des salades de saison et d'alterner salade seule et salade composée. Pas question de déguster la mâche sans betterave, le pissenlit qui, lui se faisait tomber à la poêle avec des lardons et des croûtons de pain ; la laitue que mes parents trouvaient sans goût mais que j'adorais, alors on la servait avec des cubes de gruyère.
Et vous, salade verte ?